Vendetta

Normalement la parution à l’étranger de l’un des livres de notre catalogue devrait nous réjouir… Dans la cas qui nous occupe ce n’est pas vraiment la cas. Des éditeurs italiens, Tlon pour ne pas les nommer, ont pris le parti de traduire le chef-d’œuvre de Régis Messac, Quinzinzinzili, l’un des piliers de notre catalogue anticipation, heureuse initiative, sauf que… ils l’ont fait sans nous demander les droits (car l’auteur n’est pas dans le domaine public, et pas seulement en France comme le prouvent les traductions récentes négociées en Grande Bretagne, au Portugal ou en Russie), et les héritiers nous invitent à remédier à cette situation déplorable (on ne rigole pas avec les auteurs morts en déportation pour leur pays). Mais quand nous avons demandé raison à ces éditeurs indélicats, ils nous ont envoyé bouler, à l’italienne si l’on peut dire ! Poliment ou à peu près, mais en nous prenant royalement pour des couillons lointains. “La Convention de Bern ? Connaît pas…”. “Et puis d’autres éditeurs l’ont fait avec d’autres auteurs, alors…”. Bref, avec un nom comme le nôtre, il n’est pas dit que nous nous laisserons marcher sur les pieds : en italien, vengeance se dit “vendetta”…Un tueur à gages prépare en ce moment son sac à dos pour franchir les Alpes..Quant à leur couverture, elle pique un peu les yeux, non ?