Ayroles, quel talent !

Si François Ayroles a le don de se ficher de nous en raillant à l’envi nos erreurs et ratages divers (on en racontera quelques uns un jour), moqueur de nature qu’il est, nous savons pouvoir compter sur sa finesse et son intelligence des textes, surtout quand nous semblons bloquer sur la couverture d’un livre particulièrement délicat à illustrer. Allez trouver une idée d’image pour le Rébus de Gégauff, Abattre son jeu de Claro ou Petite tétralogie du fallacieux de Lascault ! Que ce soit une contemporaine comme Catherine Logean ou un fin-de-siècle comme Léon Bloy (sa couverture préférée chez nous), il a toujours ce talent de l’ellipse et du trait qui fait mouche, à l’aise à la plume comme au crayon. Ce camarade précieux, amateur de jazz et oulipien, n’est sans doute pas pour rien dans le succès (assez inattendu en fait) de notre réédition de Mes amis qui reste à ce jour (c’est cocasse ?) notre best-seller absolu : sa couverture nous a toujours semblé parfaite. Quant aux livres qu’il signe sous son nom, c’est peu de dire à quel point nous les admirons !