“L’un des grands mérites du fantastique est de remplacer le poil à gratter de notre quotidien par une élégante et presque enviable souffrance”, écrit Jean-Pierre Ohl dans la préface dont il gratifie notre toute nouvelle édition d’un classique de L’Arbre vengeur, La chose dans la cave... Et du fantastique, du terrible, de l’épouvante, on en trouve de beaux morceaux dans la cave du Dr Keller, ce psychiatre revenu du front qui cisela des nouvelles dignes de figurer dans toutes les anthologies (si on n’avait pas tant de mépris pour cette littérature dite populaire) au côté du Horla de Maupassant par exemple. Son “morbide laconisme”, sa marque de fabrique, fait vraiment merveille. Alors pourquoi se priver de quelques frissons : ceux de l’angoisse ont bien plus de vertus que ceux que suscite le froid de saison…
Dès cette semaine dans les librairies de premier niveau, et de second, de troisième, enfin dans toutes celles où l’on n’a pas peur de faire grimper les clients au rideau, loin de la cave…