Quarante nouvelles noires brillantes : Jehanne Jean-Charles y surprend son monde en déployant un univers horrifique et inquiétant sans équivalent dans la littérature française d’après-guerre. C’est Jean-Jacques Pauvert qui la découvrit (elle porte le n° 1 de sa collection) en 1962, épaté par sa “main sûre et perverse”. Dans Le Monde, on s’étonnait : “Comment fait-elle la diablesse qui nous mène et nous malmène ainsi, tambour battant, pour nous laisser ravis d’avoir été roulés, et marqués d’une forte empreinte?” Morbide sans excès, troublante avec malice, jouant avec nos nerfs fragiles, aimant les fantômes faussement innocents, l’autrice qui maîtrise l’art de la chute (et de la douche froide) fait montre d’un rare talent dans le domaine du fantastique français. Mais qui s’en souvient ?