Un peu d’aguichage (puisque c’est le mot français pour l’envahissant “teasing” dont on nous rebat les oreilles conditionnées au “marketing”…) avec cet étonnant buste en cire d’un célèbre bandit du XVIIIème siècle qui sera au cœur d’une de nos publications du printemps. Conservé au musée de Saint-Germain-en-Laye, il est un des rares témoignages du passage fiévreux dans son siècle d’une figure qui deviendra mythique, jusqu’à être incarnée par Jean-Paul Belmondo dans un film fameux de Philippe de Broca. On n’écrira pas déjà le nom de ce brigand qui sentait la poudre et qui se réincarnera de manière stupéfiante dans une œuvre méconnue (et pour nous géniale) du grand Gaston Leroux.
Avec un petit extrait de l’auteur à son propos (c’était notre moment “histoire littéraire”).
« Ce buste en cire aurait donc été, d’ordre du Régent, moulé par un artiste florentin sur ma figure, quelques jours avant mon supplice. Il est coiffé, m’affirmait M. Lecamus, d’une toque de laine ou de feutre grossier, vêtu d’une chemise de grosse toile recouverte de suie, d’un gilet, d’une veste et d’un pourpoint de camelot noir. Mais ce que M. Lecamus affirmait encore et qui était plus extraordinaire, c’est que les cheveux et la moustache auraient été coupés sur mon cadavre et recollés sur la cire ! Le tout devait être renfermé dans un cadre en bois doré, large et profond, d’un fort joli travail. Une glace de Venise protège le portrait et on remarquerait encore sur le cadre la trace de l’écusson aux armes de France.”
‹ | › |
‹ | Parcourir les actus | › |