Les poules sont les grandes absentes de la Science-Fiction qui ne leur accorde qu’une maigre place dans la multitude des omelettes qu’elle cuisine depuis des décennies. Ce mépris pour les gallinacés nous a toujours perturbés, d’autant plus que les œufs, eux, n’en sont pas absents (même s’ils sont souvent inquiétants). C’est un peu dans l’idée de réparer cette injustice que nous nous battons depuis des années pour la reconnaissance d’un génial roman anglais signé de l’étoilé Robert Cedric Sherriff, Le Manuscrit Hopkins, dont nous proposons en ce mois de janvier une troisième édition (revue et corrigée) au format poche. Outre que c’est un livre très drôle (ce qui est rare dans le genre de l’anticipation où le sérieux et le sinistre sont de mise), il met superbement en avant les merveilleuses poules de compétition du héros dont c’est la grande fierté voire le combat d’une vie. Alors, certes, il s’agit d’une histoire apocalyptique et les drames ne manquent pas, mais le ton de l’ensemble, entre terreur et dérision, en fait un roman unique qui dépasse largement le cadre du (mauvais) genre auquel on l’assigne.
Voilà qui expliquera pourquoi nos deuxièmes et troisièmes de couverture sont décorées de poules inoubliables, hommage discret rendu à ces actrices d’un livre à couver sans retard.
Le Manuscrit Hopkins, à retrouver au rayon frais de votre librairie préférée.