La moustache de O.Henry

“Près du joli bassin de Honfleur, une pharmacie nous rappelle qu’Alphonse Allais vécut là ses premières années. À Greensboro, en Caroline du Nord, une même officine a été baptisée « Drugstore O.Henry ». Il y a beaucoup d’autres rapprochements à faire entre ces deux écrivains élevés parmi les bocaux et les sachets, ne serait-ce que leur gai cheminement vers une mort attendue à travers des difficultés surmontées, le refuge qu’ils trouvèrent dans l’humour, plus tendre chez O.Henry. On sent que le premier aimerait détraquer le monde, le second rêve de le réparer.” C’est en ces mots qu’Antoine Blondin dans Certificats d’études, son recueil sur les écrivains paru en 1977, compare le New Yorkais O.Henry au Normand Allais. Il a découvert enfant le grand nouvelliste américain auquel il a conservé une admiration que ne s’est jamais démentie. Si Alphonse Allais est déjà dans le catalogue de notre collection L’Exhumérante, O.Henry ne devrait pas tarder à l’y rejoindre avec la parution en mars des Hypothèses de l’échec, traduit par Michèle Valencia. Et c’est une grande joie pour nous.