David

André Dhôtel

Quand on demande à David pourquoi il refuse toute aide, tout encouragement, tout soutien alors qu’il supporte une condition misérable, il répond parfois d’un simple : « Je ne peux pas m’expliquer ».

Orphelin que l’on a placé comme valet à la campagne où son patron l’a maltraité, élève sans ambition qui a refusé de se laisser entraîner par quiconque, il est devenu un adulte dont les autres peinent à percer les mobiles et les intentions. Libre, sans hiérarchie, sans révolte et sans le sou, il avance, ne rendant de compte à personne, même si un homme riche, fasciné par son aura, lui propose d’en faire son héritier.
Ce cousin campagnard de Bartleby est un « être opaque et limpide à la fois » dont il semble impossible, après sa rencontre, d’oublier les cinq lettres de son prénom étoilé.

Éditée par les Éditions de Minuit en 1948, David, « féérie minutieuse » selon Henri Thomas, fait partie des œuvres peu connues d’André Dhôtel. Elle semble pourtant être la quintessence de ce qui fait le charme unique de cet écrivain, véritable enchanteur de l’indicible.


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