Partie d’échecs

Janis Ezerins

  • > Traduction du letton par Jean-Jacques Ringuenoir & Gita Grinberga
  • > Couverture de Alfred

Il arrive qu’une existence puisse ressembler à une interminable partie d’échecs racontée par un idiot qui en cherche le sens. Pièce après pièce, le plateau se vide avant de laisser l’un des rois à son triste sort et le joueur sans illusion. Dérisoires tragédies qu’on évacue d’un geste négligent mais qui deviennent parfois des histoires saisissantes.
C’est sans doute parce que Janis Ezerins, mort jeune, pratiquait la langue d’à peine quelques centaines de milliers de locuteurs qu’il n’a pas droit aujourd’hui à la reconnaissance que mériterait son génie. Il suffit pourtant de découvrir ses nouvelles où le destin vient frapper à la porte de créatures perdues sur le grand échiquier pour se convaincre qu’il possédait un don, celui de narrer les fameuses petites ironies qui dévastent les vies trop tranquilles de ses créatures.

Ce recueil tente de réparer cette injustice tout en offrant au lecteur, ce joueur de tous les possibles, de sublimes moments de doute.