Voilà qui ne va pas nous rajeunir. En 2007, sous l’impulsion de nos amis de Finitude, nous avions publié conjointement deux petits opus d’un auteur parfaitement oublié, Jean-Pierre Martinet, en nous disant qu’à deux nous serions peut-être plus visibles et mieux accueillis. Le pari fut gagné haut la main et enclencha la redécouverte de l’auteur de Jérôme dont nos camarades assurèrent la mise en orbite définitive (songez, 10 000 exemplaires vendus, si ce n’est pas un best-seller ça, au regard des misérables centaines poussivement écoulées lors de sa sortie en 1978) dans le ciel des géniaux écrivains maudits (mais c’en est un vrai…). Comme il n’est jamais inutile d’en remettre une couche, dix-huit ans plus tard, nous réitérons cette double parution mais cette fois avec des textes déjà édités par nos soins. L’Arbre vengeur reprend Nuits bleues calmes bières dans la collection L’Ivre de caisse (hips), et Finitude La somnolence, le premier roman de Martinet paru à l’origine chez Jean-Jacques Pauvert. On boit beaucoup dans le nôtre, on roupille pas mal dans le leur, mais il est surtout question de ce sommeil qui fait surgir les pires ou les meilleurs démons. La sainte Eugénie (le 7 février pour les mécréants) verra donc renaître ces deux étrangetés sur les tables des librairies. Deux petits coups de (et avec) Martinet, ça ne peut pas faire de mal !