Jacques Spitz

Dix années d’écrits dans ce genre mal aimé et mal défini qu’est la science-fiction, dix ans « d’une production toute d’ironie tragique et de finesse » (Pierre Versins) pour ce dernier des romanciers dits «scientifiques» d’avant-guerre, auront suffi à Jacques Spitz (1896-1963) pour se faire un nom au panthéon des auteurs français de fantastique. On lui doit L’agonie du globe (1935), La Guerre des mouches (1938) réédité par Ombres, L’homme élastique (1938), L’Expérience du Dr Mops (1939),La parcelle «Z» (1942) et Les signaux du soleil (1943).

 

« Spitz est avant tout un romancier. C’est aussi un logicien, un moraliste et un humoriste désabusé dont l’œuvre jette un pont entre la pataphysique d’Alfred Jarry et le post-surréalisme de René Daumal, Philippe Curval, Daniel Drode, Serge Brussolo, Antoine Volodine ou Alain Damasio. Parallèlement aux esthétiques orthodoxes nées de Verne et Rosny, ce courant a toujours irrigué la science-fiction française, dont il est l’une des expressions les plus originales. En cela, Spitz est bien un de nos pères égarés. »

Serge LEHMAN