Cami

CAMI, de son vrai nom Pierre-Henri Cami, est né à Pau en 1884. Au lycée, il ne brille pas par ses talents mais déjà montre son sens de l’humour en y composant ses premières poésies, alors que son rêve est de devenir matador. C’est par le bulletin des pompes funèbres, Le Petit Corbillard illustré, qu’il entame sa carrière dans la presse après avoir échoué sur les planches où son apparence glacée ne passe pas. Accompagnant ses histoires loufoques, imaginées à l’origine pour le théâtre, il est un des rares humoristes à dessiner. Son succès est immense à partir de la première guerre mondiale et ne se démentira plus pendant des décennies, grâce notamment à sa famille Rikiki ou son personnage de Loufock-Holmès. On le retrouve dans L’illustration où il rédige sa « semaine camique ». Si Breton l’ignore, Prévert et Péret l’honorent. On lui doit la fondation de l’Académie de l’humour. Mais quand il disparaît, en 1958, à Paris, il a plongé dans l’oubli. Il faudra attendre quelques années et l’éditeur Jean-Jacques Pauvert pour le remettre en lumière, avec des préfaces de Michel Laclos. Depuis, il est régulièrement redécouvert, ayant eu droit notamment à des éditions en poche.