Paul-Jean Toulet, né à Pau le 5 juin 1867 et mort à Guéthary le 6 septembre 1920. Orphelin de mère, il grandit dans la vallée d’Ossau avant de rejoindre son père à l’Île Maurice. Il s’installe à Paris en 1898 où sous la tutelle de Willy dont il est un des nègres, il se forme et découvre la vie de salons, les mondains et demi-mondains qu’il évoquera dans Mon Amie Nane.Il travaille beaucoup et se livre à divers excès, dont l’alcool et l’opium. Il collabore à de nombreuses revues, dont la Revue critique des idées et des livres. De novembre 1902 à mai 1903, il effectue un voyage qui le mène jusqu’en Indochine.
Il quitte définitivement Paris en 1912 pour s’installer chez sa soeur, à Saint-Loubès, près de Libourne, puis à Guéthary, où il se marie. Ses dernières années sont assombries par la maladie. Pendant ce temps, un groupe de jeunes poètes, dont Francis Carco et Tristan Derème, prenant son œuvre en modèle, s’intitulent « poètes fantaisistes ».
Les fameuses Contrerimes, dispersées dans des revues et parfois dans le corps même de ses romans, sont réunies en 1916, mais ne sont publiées que quelques mois après sa mort.
Elles constituent un des sommets de la poésie française du début de siècle.