Leonard Merrick (1864-1939) est un écrivain anglais oublié jusque dans son pays malgré l’admiration de ses pairs : J.M. Barrie disait de lui qu’il était le « romancier des romanciers ». D’origine juive, son vrai nom est Leonard Miller. Étudiant à Brighton, il émigre ensuite en Afrique du Sud à 18 ans après la ruine parentale et travaille dans les bureaux d’une mine de diamants. De retour en Angleterre, il devient acteur et prend le nom de Merrick avant de se lancer dans l’écriture, notamment de romans, inspirés des premières années de sa vie. Il compose aussi des récits policiers.
Très apprécié de ses contemporains sans être populaire, il a droit à une édition de ses œuvres en quinze volumes présentée par de prestigieux écrivains, dont H. G. Wells, G. K. Chesterton et J. M. Barrie. En 2009 une biographie lui a été consacrée : Leonard Merrick: A Forgotten Novelist’s Novelist signée William Baker and Jeannettes Robert Shumaker.
Nourrie de sa propre vie, son œuvre explore les lieux et les ambiances d’une Angleterre encore engoncée dans ses préjugés victoriens, notamment à travers sa bohème. Leonard Merrick, l’homme qui comprenait les écrivains, a, parmi les premiers, débarrassé la littérature anglo-saxonne de sa pudibonderie.