Leo Lipski

Né à Zurich en 1917, Leo Lipski grandit à Cracovie où il fit d’abord ses études avant d’être arrêté par les Soviétiques et déporté. Libéré en 1941, il s’engage dans l’armée polonaise, ce qui le mènera jusqu’à Téhéran où il contracte le typhus et se voit réformé. Sa famille ayant été massacrée par les Nazis, il gagne la Palestine en 1944. C’est là qu’il est victime d’une hémiplégie qui va désormais orienter sa vie sur un chemin de douleur et de solitude. Comme Joë Bousquet, il ne va plus quitter sa chambre et, lisant d’abondance Platon et Heidegger, se lance dans l’écriture, tapant tous ses textes de la main gauche.

Ses premiers écrits (Le Jour et la nuit (1957), Piotrus (1960)) sont couronnés de prix et traduits en plusieurs langues. Les critiques évoquent Kafka ou Beckett, qu’il n’a pourtant lu qu’après la sortie de Piotrus. En Allemagne, Ingeborg Bachman salue son œuvre avec effusion, tandis que les lecteurs français le découvrent au début des années 70. Néanmoins, en lutte avec la maladie, il publie peu et se laisse oublier. Son dernier livre paraît en Israël en 1988.

ll meurt, totalement paralysé, à Tel-Aviv le 7 juillet 1997.