René Dalize, né chevalier René Dupuy des Islettes en 1879, est l’aîné et le plus proche ami d’Apollinaire, qui lui a dédié Calligrammes. Officier de marine, mais « marin facétieux », descendant du poète créole Dupuy des Islets (amant de Joséphine et introducteur du menuet aux Antilles), il initia à l’opium une partie notable de l’intelligentsia.Il est l’un des fondateurs avec André Salmon des Soirées de Paris, la revue qui mit Apollinaire sur la voie de la reconnaissance.
Co-auteur avec ce dernier de trois romans historiques (La Rome des Borgia, La Fin de Babylone et Les Trois don Juan), on lui doit Le Zanzi des coeurs, pièce (posthume) écrite avec Paul-Jean Toulet. Il publie dans les pages de Paris-Midi en 1912 sous le pseudonyme de Franquevaux un roman qui fit l’unanimité chez ses contemporains, Le Club des neurasthéniques. Il était resté inédit en volume, contrairement à sa Ballade du pauvre Macchabé mal enterré initialement publiée sous le nom de Caporal Baron de Franquevaux dans un journal de tranchées, Les Imberbes, puis à la Belle Edition (1919), et rééditée il y a peu (Abstème & Bobance, 2010).
Incorporé en 1914, il meurt en mai 1917. Mal enterré, sa sépulture a disparu.