Gaston Chérau, né à Niort en 1872, est l’un des meilleurs conteurs de notre littérature proche d’Alphonse Daudet, Paul Arène ou Ferdinand Fabre, doué pour mettre en relief ses personnages dans des décors qui les révèlent. Poitevin de naissance et de famille, terrien, il s’intéresse aux petites gens des villes, aux menus faits de la vie rurale et bourgeoise pour y découvrir le secret du pathétique. Si certains de ses textes prennent leur source dans ses propres expériences – Champi-Tortu est une évocation de ses années d’internat à Niort – ou mettent en scène ses proches, ce n’est pas le cas du Monstre, né de ses observations de journaliste au Matin.
Élu à l’Académie Goncourt, il y accueille Georges Courteline et Roland Dorgelès. Directeur littéraire aux éditions Ferenczi, il y fait entrer Colette et Maurice Genevoix.
Il finit sa vie dans le Berry, où il avait grandi, mais c’est à Boston qu’il meurt en 1937 lors d’une tournée de conférences.