Josette Clotis

L’histoire littéraire n’a surtout retenu de la vie de Josette Clotis (née en 1910) que sa liaison passionnée avec André Malraux – rencontré à l’époque de La Condition humaine – et dont elle eut deux fils. Sa brève existence – elle meurt à 34 ans en 1944, dans un accident de train – ne lui permit que la publication de deux romans : Le Temps vert (1932), préfacé par Henri Pourrat, reçut un accueil chaleureux ; Une mesure pour rien (1934) fut quant à lui largement salué par la critique. Sa vie, un peu tumultueuse, l’empêchera de poursuivre son parcours de romancière.

« Quand je referme ce livre, je me dis : “Je voudrais avoir écrit cela!” Sans doute faut-il entendre : je voudrais avoir su faire cette coupe dans une âme de femme. C’est égal, je dois avouer que les romans de mes contemporains ne m’inspirent pas souvent cette réaction-là. Une mesure pour rien est passé inaperçu, il faut réviser notre croyance que dans la France littéraire d’aujourd’hui il n’y a plus place pour une injustice. “Souffler” à un tel point des œuvres insignifiantes, et “laisser tomber” celle-ci, cela ne serait pas bien. »

Henry de Montherlant