Fils d’un avocat, Théo Varlet naît à Lille en 1878. Littérateur et poète salué par Apollinaire, il se consacre à des travaux mercenaires mais devient un traducteur de tout premier ordre dont on lit toujours les traductions de Stevenson, Kipling et Jerome K. Jerome. Après avoir fréquenté le groupe de l’Abbaye (J. Romains, G. Duhamel), et visité l’Europe du Nord au Sud, il se retire au tout début du siècle à Cassis ou dans les Flandres, loin des vanités parisiennes, pour produire des romans qui associent durablement son nom à la littérature d’anticipation – il est passionné par les sciences, et notamment la cosmographie sur laquelle il écrit un traité – et à la poésie : il pratique une synthèse toujours admirable, exprimant avec vigueur l’irruption de la modernité dans un monde marqué par le symbolisme verlainien. Usé par le labeur et la maladie, il meurt en 1938.
Le Roc d’or est édité en 1927 aux éditions Plon après une parution en feuilleton dans les colonnes du Figaro.
Photographie © Henri Martinie / Roger-Viollet