Jean Ray

Natif de Gand en Belgique, en 1887, Jean Ray, de son vrai nom Raymond Jean Marie De Kremer pratique les deux langues nationales, le français et le flamand, changeant à l’occasion de pseudonymes au cours d’une carrière d’une prolixité sans égale puisqu’on lui doit pas moins de 6500 textes, dans tous les genres possibles. C’est dans le domaine du fantastique qu’il gagnera une gloire que sa disparition en 1964 ne fera qu’augmenter, faisant de lui désormais un maître absolu du genre pour le XXème siècle. Il est également l’auteur d’une série mythique des années trente associant le policier et le fantastique, les aventures de Harry Dickson dont il imaginera une centaine d’épisodes. Condamné à la prison peu de temps après la révélation de son talent, il connaîtra les affres d’un écrivain obligé de produire de la copie pour subsister. À partir de la Deuxième Guerre mondiale, il concentre ses efforts sur le “réalisme panique” dont il est la figure tutélaire et obtient de grands succès, notamment avec le désormais classique Malpertuis (adapté au cinéma avec Orson Welles) ou La cité de l’indicible peur (dont Mocky tirera un film merveilleux avec Bourvil).
Un des Cahiers de l’Herne lui sera consacré qui le placera dans la lignée d’un Hoffmann, d’un Poe et d’un Lovecraft.