Roger Judrin

Né en 1909, Roger Judrin suit en khâgne les cours d’Alain avant de devenir professeur en 1933. Prisonnier en 40, il s’évade. Il s’installe à Compiègne qu’il ne quittera plus jusqu’à sa mort en 2000.

Proche de Jean Paulhan, avec qui il entretient une longue correspondance, il collabore à partir de 1953 à la NRF où il publie des articles sur La Fontaine, Saint-Simon, Voltaire, Chateaubriand et Stendhal, et offre ses talents de critique aiguisé. Très discret par tempérament, il publie néanmoins beaucoup : de la poésie, des nouvelles et des essais. On lui doit notamment un Montaigne et un Saint-Simon. Il excelle dans le genre de l’aphorisme, du portrait philosophique ou dans les dialogues imaginaires.Boussoles (réédité en Petite Vermillon) est un magnifique exemple de sa sagesse et de sa concision.

Ce styliste était très apprécié de Chardonne, d’Audiberti, de Déon, d’Étiemble et de Morand. Dans le deuxième volume de ses Papiers collés, on peut découvrir un émouvant et bel hommage de Georges Perros à son ami Roger Judrin.